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J'EXISTE
2019, VICTOR IMBEAU, plâtre, Zinsser B-I-N, modes d’accrochage divers

J’ai grandi en banlieue où l’art urbain ou citoyen est presque totalement inexistant. Tout est noyé dans un urbanisme extrêmement rigide où tous doivent obéir aux règlements municipaux pour uniformiser l’allure des différents quartiers. Ce type de réglementations vient nuire grandement à l’expression individuelle et au développement d’une culture propre à un quartier et ses habitants. On cache l’individu derrière une façade d’aisance et de « bonnes manières » sans parole et sans avis, créant un environnement endormi où l’on épie le voisin pour trouver d’autres raisons de le détester. Sans cette culture et ce partage entre citoyens, on assiste à un désengagement communautaire, un désintérêt dans le bien être de ses prochains et, tout simplement, une morosité flagrante répandue sur presque la totalité des municipalités suburbaines. 

À partir de ces réflexions, j’ai décidé de procéder à mes Premières interventions publiques sans autorisations et de placer des moulages de mes mains. Celles-ci sont installées de façon à être en lien avec l’espace dans lequel je les place comme façon de m’approprier ces espaces que je fréquente. Les mains sont une des parties les plus expressive du corps. On les utilise comme moyen de communiquer et d’agir dans l’espace que l’on occupe en plus d’être unique à chaque individu et d’être un élément commun à une très grande proportion des êtres humains. Les mains sont donc un excellent véhicule de communication individuel. En intervenant ainsi, sans autorisation, je tente de prendre voix dans un environnement qui s’étend au-delà de la banlieue afin de manifester et célébrer mon existence en tant qu’individu et d’inviter quiconque en aurait envie à le faire. 

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