Témoignage d’une période marquée par les frustrations et l’amertume. Comment « envoyer chier » tout ce qui ne va pas d’un coup? ce travail était aussi une première exploration de l’espace. Comment occuper l’espace avec un minimum de moyens, engager les spectateurs et qu’il soit le plus difficile possible d’ignorer ma création? L’arrogance de la structure et son anonymat crée une certaine frustration chez les personnes qui l’observe. Sa rotation constante rend presque impossible la possibilité de l’ignorer, venant renforcir la frustration de se faire insulter gratuitement. On ne peut pas ignorer l’affront et on est forcé d’y penser et de considérer la structure en mouvement si l’on ne veut pas être heurté physiquement par celle-ci. Pour certains, c’est perçus comme un affront mérité, comme se faire remettre à sa place par une entité objective et anonyme. Peut-être ont-ils commis des actes pour lesquels ils estiment juste d’être insulté de la sorte. Pour ceux qui reçoivent et acceptent ce message avec humour, il est aussi possible de se placer au centre et de se faire triplement « envoyer chier ». Ce travail est né de frustrations, mais s’est rapidement transformé en un projet de nature cynique très libérateur dans lequel tous peuvent s’amuser à assumer leurs torts et à « envoyer chier » leur prochain dans une ambiance de réciprocité, de plaisir et d’amour. Après tout, aimer son prochain c’est aussi aimer ses défauts.